#ThisIsHowWeDoIt4 : Le Buster Jerk, par Baptiste dupont
Publié : 23 janv. 2015 11:41
Nouvel article pour notre série#ThisIsHowWeDoIt, Baptiste Dupont, membre du team Rodhouse, nous présente de fort belle manière son approche, sa méthode et son matériel pour améliorer ses résultats au buster
Je fais suite à l’article de Jérôme sur la pêche du brochet aux Bigbaits, pour vous présenter cette fois-ci la pêche aux Jerks et plus particulièrement au Buster-Jerk.
Une fois de plus, c’est le dicton à « gros leurres, gros poissons ! » qui est validé !
Tout d’abord parlons un peu de la cible : le brochet. C’est un poisson présent à peu près partout en France, dans les rivières et les lacs. Il est réputé pour être très vorace, en témoigne cette photo :
Il s’agit d’un petit brochet d’une soixantaine de centimètres, attrapé la saison dernière par mon compagnon de pêche Julien. Alors qu’il combat et ramène ce poisson, nous apercevons que la queue d’un poisson dépasse de sa gueule. Malgré cela, il a tout de même attaqué son leurre, un shad 6 pouces. Par curiosité nous avons tiré sur la queue du poisson. Il s’agissait d’un de ses congénères d’environ 40 centimètres qu’il avait attrapé et commencé à digérer. Je vous laisse imaginer ce que peut avaler un brochet d’un mètre…
Autre caractéristique, le brochet est un poisson très agressif, pouvant attaquer une proie par simple agacement ou pour défendre son territoire.
Après avoir observé tous ces phénomènes lors de ma première saison de pêche, je me suis rendu compte que je devais revoir mon approche pour la traque de ce poisson. Jusqu'alors, je me servais surtout de leurres classiques.
Pêchant dans la région des Pays de la Loire la majeure partie du temps, je me suis tourné vers des modèles de leurres évoluant à de faibles profondeurs. En effet, bien que le réseau hydrométrique de cette région soit très important, les profondeurs rencontrées se situent 90% du temps entre 0,50 et 3 mètres d’eau. Je me suis donc naturellement tourné vers les Jerks, des leurres évoluant justement dans ces profondeurs.
J’ai donc acheté mon premier Jerk durant la fermeture après ma première saison de pêche, un « Buster ».
Le Buster est un leurre suédois qui a déjà plus de 10 ans. Il a été créé par le suédois Mr Torbjörn, fabriqué par CWC et est distribué actuellement par Smith. Il en existe plusieurs déclinaisons, allant du Tiny-Buster 68 mm pour 10,3 grammes au Buster Original 150 mm pour 75 grammes. La famille est grande car entre ces deux là, il existe le Buster Jerk V, le Baby Buster et le Buster Jerk 2. Il y a également une version plus grosse encore, le Big Bandit 190 mm pour 98 grammes. Le Buster est un leurre qui se décline en de très nombreux coloris, à ce jour au moins 110.
Dans cet article nous nous intéresserons uniquement au Buster Jerk Original, mon préféré, et de loin le meilleur selon moi. Le Buster est très original de par son profil plat qui lui donne une grande surface de contact avec l’eau et, représente donc une proie de choix pour Mister Esox. La tête présente deux gros yeux en relief avec inclusions holographiques. Le Buster Jerk est équipé de billes métalliques internes qui servent à la fois à la propulsion dynamique du leurre (transfert de masse) et à la production sonore. Le son qu’il dégage est impressionnant, à chaque Jerk les billes internes claquent, provoquant un bruit lourd.
La façon la plus classique pour animer le Buster est le fameux « Jerk », une succession de coups de scion, canne basse plus ou moins ample, qui lui donne une nage de gauche à droite. A chaque Jerk, le Buster enchaîne des mouvements erratiques faisant miroiter ses flancs. C’est ce point qui fait la différence sur les autres leurres. En effet, les brochets ont vraiment du mal à résister à autant d’instabilité, même pour les poissons les plus éduqués.
Le Buster évolue entre 0,50 et 2 mètres, toutefois il m’arrive régulièrement de pêcher avec dans de plus grandes profondeurs. En effet, le Buster est un leurre qui déplace énormément d’eau et fait bouger les poissons. Il n’est pas rare, qu’un brochet se déplace de plusieurs mètres pour s’en saisir.
Un leurre jouant sur deux tableaux ; un son hors du commun capable d’agacer et de faire bouger n’importe quel brochet et le visuel, très proche d’une proie en difficulté, déjouant ainsi la méfiance des plus gros.
Pour ma part, j’aime l’animer de la manière suivante : une succession de 5 ou 6 petits Jerks consécutifs, puis une pause et reprise de l’animation. C’est généralement sur la pause que l’attaque survient, le leurre redescend en se balançant sur son axe, il produit alors une nage papillonnante et naturelle qui finit de décider le prédateur. Les touches devront être sanctionnées par un ferrage puissant pour faire pénétrer les pointes de ses gros hameçons.
Au niveau du matériel, il vous faudra un ensemble casting spécifique à cette technique afin de pouvoir pêcher et animer correctement votre Buster. Pour cette technique je recommande une canne puissante, environ 30-80, nécessaire pour pouvoir propulser correctement ces leurres. Il faut que celle-ci soit courte aussi bien en bateau ou en float-tube que du bord, pour être confort sur l’animation. Un talon court est également préférable, pour ne pas se gêner. Si votre canne est trop longue, le scion risque de rentrer en contact avec l’eau et votre canne sera plus fatigante. Ce qui n’est pas négligeable, lorsque l’on « jerk » une journée entière. Je vous recommande donc une canne entre 1m80 et 1m90.
Concernant l’action il faudra un blank dur ; j’entends par là une canne qui ne va pas absorber l’animation mais bien retransmettre chaque Jerk dans la ligne : un blank avec un gros tip, donc. En revanche, une action plutôt ronde est préférable afin d’éviter les décrochés et pour bien amortir les coups de tête de nos amis les brochets une fois piqués. En résumé : un blank raide pour l'animation, et pas démesurément conique pour répartir l'effort sur toute sa longueur.
J’utilise depuis une saison un blank de chez Batson, un RX7 IMB 785 qui est à présent remplacé par le Révélation 68 H. Je l’utilise avec totale satisfaction pour cette application, c’est vraiment le blank parfait et polyvalent, il suffit juste de le recouper à la longueur souhaitée.
Mon montage :
http://www.rodhouse.fr/forum/viewtopic.php?f=9&t=3968
Le blank :
http://www.rodhouse.fr/fr/6-a-6-9-/2728 ... 06516.html
Concernant le moulinet et les filaments, là aussi il faut du costaud. Pour le moulinet je vous conseille un ratio élevé de façon à récupérer rapidement la bannière après chaque Jerk et ce, sans avoir trop de tours de manivelle à faire. En réalité, le moulinet n’est que très peu sollicité, c’est le blank qui travaille. Le moulinet ne fait que récupérer l’excédent de fil après le Jerk. Préférez donc un modèle robuste mais léger, qui rendra votre ensemble encore plus agréable. Je teste actuellement un Lew’s BB1 pro series avec satisfaction.
Pour la tresse, utilisez une bonne ficelle à rôti. Pour le coup, il est vraiment inutile de vouloir se la jouer fin, on lance un leurre qui fait 75 grammes et qui se lance très bien, il ne tournoie pas. En l’occurrence j’utilise de la Varivas Casting PE Avani Max Power en PE 4 pour une résistance de 64 Lb. C’est important d’avoir une grosse tresse pour plusieurs raisons : comme on tire constamment sur un leurre qui offre tout de même une grosse résistance dans l’eau, les spires risqueraient de rentrer dans la bobine, créant ainsi de petits accrocs sur le lancer précédent. En cas de perruque, sur un lancer appuyé le leurre n’est pas satellisé. Enfin, c’est une technique qui finirait par user prématurément une tresse fine.
Au sujet du fluorocarbone, j’utilise là aussi du Varivas. D’abord une pointe de discrétion de 2 mètres en 40 centièmes, puis une tête de ligne de 30 cm en 80 centièmes pour les dents du brochet.
Dernier point sur le matériel, n’utilisez pas d’agrafe. Le leurre est lourd, les lancers répétitifs, plus les Jerks, c’est la perte du leurre assurée dans la journée ou la perte du brochet de votre vie. Préférez donc un nœud de raccord direct ou alors un anneau brisé si vous changez régulièrement votre leurre.
A mon sens, beaucoup ont essayé d'imiter le Buster mais personne ne l’a jamais complètement égalé. Il existe toutefois de très bonnes alternatives comme le Salmo Slider qui est un modèle sans billes ou le Deviator de chez Savagear qui coule un peu plus vite et permet de pêcher un peu plus creux.
Lors de ma deuxième saison de pêche, mon ami Julien et moi avons tout de suite eu de très bons résultats sur des postes que nous pêchions jusque là avec peu de réussite. Moins de 6 mois plus tard, l’un comme l’autre nous avons rentré notre premier métré grâce à cette technique et au Buster. Il est rapidement devenu notre leurre fétiche ; il est facile à animer et il nage constamment, un simple coup de scion suffit à le désaxer et même le linéaire lui fait faire de grandes sinusoïdales.
101 cm
107 cm
J’ai donc constamment 5 modèles dans ma boite, ce qui me permet de faire face à toutes les situations.
De haut en bas :
- Le 1, un coloris très flashy que je sors lorsque les eaux sont chargées et que je souhaite agresser le poisson.
- Le 2, un coloris naturel un peu Ayu que j’utilise en eaux claires, dans des endroits où l’on retrouve des perches ou des carpeaux.
- Le 3, un magnifique argenté à utiliser lorsqu’il y a un peu de soleil, il envoie de terribles flashs qui ne laissent pas les poissons indifférents.
- Le 4, un coloris que j’affectionne beaucoup lorsque les eaux sont un peu teintées, comme les rivières en hiver où il y a des perches. Je dois beaucoup de poissons à ce Buster.
- Enfin le 5, incontestablement mon préféré, ne me demandez pas pourquoi, il a pris un gros paquet de fishs, plutôt en eaux claires et peu profondes. Aujourd’hui il n’a plus d’yeux mais ses hameçons affutés sont toujours là, prêts à piquer une belle poutrasse.
C'est une technique un peu éprouvante sur les premières sessions, à cause de cette animation répétitive qui peut devenir rapidement fatigante. Avec un peu d’entrainement et après s’être approprié le geste, cette technique devient plaisante et vous rapportera à coup sûr du poisson, aussi bien en bordure d’herbier qu’en pleine eau. Le Buster Jerk est véritablement un leurre sauve-bredouille, ce leurre réveille les brocs et les met en appétit. Il est constamment installé sur ma canne lorsque je pars à la pêche du brochet et ce à n’importe quel moment de la saison. Par ailleurs c’est un leurre polyvalent, il n’est pas rare de capturer des petits sujets à peine maillés, excités par sa nage et sa sonorité. Les grosses perches sont aussi très friandes du Buster.
Si vous ne connaissez pas le Buster ou bien la pêche aux Jerks d’une manière générale, je vous invite au plus vite à vous monter une canne spécifique et retourner pêcher vos spots habituels. J’espère que comme moi, vous y ferez de belles découvertes.
Je précise que tous les poissons en photo dans cet article ont été pris au Buster Jerk !
Je fais suite à l’article de Jérôme sur la pêche du brochet aux Bigbaits, pour vous présenter cette fois-ci la pêche aux Jerks et plus particulièrement au Buster-Jerk.
Une fois de plus, c’est le dicton à « gros leurres, gros poissons ! » qui est validé !
Tout d’abord parlons un peu de la cible : le brochet. C’est un poisson présent à peu près partout en France, dans les rivières et les lacs. Il est réputé pour être très vorace, en témoigne cette photo :
Il s’agit d’un petit brochet d’une soixantaine de centimètres, attrapé la saison dernière par mon compagnon de pêche Julien. Alors qu’il combat et ramène ce poisson, nous apercevons que la queue d’un poisson dépasse de sa gueule. Malgré cela, il a tout de même attaqué son leurre, un shad 6 pouces. Par curiosité nous avons tiré sur la queue du poisson. Il s’agissait d’un de ses congénères d’environ 40 centimètres qu’il avait attrapé et commencé à digérer. Je vous laisse imaginer ce que peut avaler un brochet d’un mètre…
Autre caractéristique, le brochet est un poisson très agressif, pouvant attaquer une proie par simple agacement ou pour défendre son territoire.
Après avoir observé tous ces phénomènes lors de ma première saison de pêche, je me suis rendu compte que je devais revoir mon approche pour la traque de ce poisson. Jusqu'alors, je me servais surtout de leurres classiques.
Pêchant dans la région des Pays de la Loire la majeure partie du temps, je me suis tourné vers des modèles de leurres évoluant à de faibles profondeurs. En effet, bien que le réseau hydrométrique de cette région soit très important, les profondeurs rencontrées se situent 90% du temps entre 0,50 et 3 mètres d’eau. Je me suis donc naturellement tourné vers les Jerks, des leurres évoluant justement dans ces profondeurs.
J’ai donc acheté mon premier Jerk durant la fermeture après ma première saison de pêche, un « Buster ».
Le Buster est un leurre suédois qui a déjà plus de 10 ans. Il a été créé par le suédois Mr Torbjörn, fabriqué par CWC et est distribué actuellement par Smith. Il en existe plusieurs déclinaisons, allant du Tiny-Buster 68 mm pour 10,3 grammes au Buster Original 150 mm pour 75 grammes. La famille est grande car entre ces deux là, il existe le Buster Jerk V, le Baby Buster et le Buster Jerk 2. Il y a également une version plus grosse encore, le Big Bandit 190 mm pour 98 grammes. Le Buster est un leurre qui se décline en de très nombreux coloris, à ce jour au moins 110.
Dans cet article nous nous intéresserons uniquement au Buster Jerk Original, mon préféré, et de loin le meilleur selon moi. Le Buster est très original de par son profil plat qui lui donne une grande surface de contact avec l’eau et, représente donc une proie de choix pour Mister Esox. La tête présente deux gros yeux en relief avec inclusions holographiques. Le Buster Jerk est équipé de billes métalliques internes qui servent à la fois à la propulsion dynamique du leurre (transfert de masse) et à la production sonore. Le son qu’il dégage est impressionnant, à chaque Jerk les billes internes claquent, provoquant un bruit lourd.
La façon la plus classique pour animer le Buster est le fameux « Jerk », une succession de coups de scion, canne basse plus ou moins ample, qui lui donne une nage de gauche à droite. A chaque Jerk, le Buster enchaîne des mouvements erratiques faisant miroiter ses flancs. C’est ce point qui fait la différence sur les autres leurres. En effet, les brochets ont vraiment du mal à résister à autant d’instabilité, même pour les poissons les plus éduqués.
Le Buster évolue entre 0,50 et 2 mètres, toutefois il m’arrive régulièrement de pêcher avec dans de plus grandes profondeurs. En effet, le Buster est un leurre qui déplace énormément d’eau et fait bouger les poissons. Il n’est pas rare, qu’un brochet se déplace de plusieurs mètres pour s’en saisir.
Un leurre jouant sur deux tableaux ; un son hors du commun capable d’agacer et de faire bouger n’importe quel brochet et le visuel, très proche d’une proie en difficulté, déjouant ainsi la méfiance des plus gros.
Pour ma part, j’aime l’animer de la manière suivante : une succession de 5 ou 6 petits Jerks consécutifs, puis une pause et reprise de l’animation. C’est généralement sur la pause que l’attaque survient, le leurre redescend en se balançant sur son axe, il produit alors une nage papillonnante et naturelle qui finit de décider le prédateur. Les touches devront être sanctionnées par un ferrage puissant pour faire pénétrer les pointes de ses gros hameçons.
Au niveau du matériel, il vous faudra un ensemble casting spécifique à cette technique afin de pouvoir pêcher et animer correctement votre Buster. Pour cette technique je recommande une canne puissante, environ 30-80, nécessaire pour pouvoir propulser correctement ces leurres. Il faut que celle-ci soit courte aussi bien en bateau ou en float-tube que du bord, pour être confort sur l’animation. Un talon court est également préférable, pour ne pas se gêner. Si votre canne est trop longue, le scion risque de rentrer en contact avec l’eau et votre canne sera plus fatigante. Ce qui n’est pas négligeable, lorsque l’on « jerk » une journée entière. Je vous recommande donc une canne entre 1m80 et 1m90.
Concernant l’action il faudra un blank dur ; j’entends par là une canne qui ne va pas absorber l’animation mais bien retransmettre chaque Jerk dans la ligne : un blank avec un gros tip, donc. En revanche, une action plutôt ronde est préférable afin d’éviter les décrochés et pour bien amortir les coups de tête de nos amis les brochets une fois piqués. En résumé : un blank raide pour l'animation, et pas démesurément conique pour répartir l'effort sur toute sa longueur.
J’utilise depuis une saison un blank de chez Batson, un RX7 IMB 785 qui est à présent remplacé par le Révélation 68 H. Je l’utilise avec totale satisfaction pour cette application, c’est vraiment le blank parfait et polyvalent, il suffit juste de le recouper à la longueur souhaitée.
Mon montage :
http://www.rodhouse.fr/forum/viewtopic.php?f=9&t=3968
Le blank :
http://www.rodhouse.fr/fr/6-a-6-9-/2728 ... 06516.html
Concernant le moulinet et les filaments, là aussi il faut du costaud. Pour le moulinet je vous conseille un ratio élevé de façon à récupérer rapidement la bannière après chaque Jerk et ce, sans avoir trop de tours de manivelle à faire. En réalité, le moulinet n’est que très peu sollicité, c’est le blank qui travaille. Le moulinet ne fait que récupérer l’excédent de fil après le Jerk. Préférez donc un modèle robuste mais léger, qui rendra votre ensemble encore plus agréable. Je teste actuellement un Lew’s BB1 pro series avec satisfaction.
Pour la tresse, utilisez une bonne ficelle à rôti. Pour le coup, il est vraiment inutile de vouloir se la jouer fin, on lance un leurre qui fait 75 grammes et qui se lance très bien, il ne tournoie pas. En l’occurrence j’utilise de la Varivas Casting PE Avani Max Power en PE 4 pour une résistance de 64 Lb. C’est important d’avoir une grosse tresse pour plusieurs raisons : comme on tire constamment sur un leurre qui offre tout de même une grosse résistance dans l’eau, les spires risqueraient de rentrer dans la bobine, créant ainsi de petits accrocs sur le lancer précédent. En cas de perruque, sur un lancer appuyé le leurre n’est pas satellisé. Enfin, c’est une technique qui finirait par user prématurément une tresse fine.
Au sujet du fluorocarbone, j’utilise là aussi du Varivas. D’abord une pointe de discrétion de 2 mètres en 40 centièmes, puis une tête de ligne de 30 cm en 80 centièmes pour les dents du brochet.
Dernier point sur le matériel, n’utilisez pas d’agrafe. Le leurre est lourd, les lancers répétitifs, plus les Jerks, c’est la perte du leurre assurée dans la journée ou la perte du brochet de votre vie. Préférez donc un nœud de raccord direct ou alors un anneau brisé si vous changez régulièrement votre leurre.
A mon sens, beaucoup ont essayé d'imiter le Buster mais personne ne l’a jamais complètement égalé. Il existe toutefois de très bonnes alternatives comme le Salmo Slider qui est un modèle sans billes ou le Deviator de chez Savagear qui coule un peu plus vite et permet de pêcher un peu plus creux.
Lors de ma deuxième saison de pêche, mon ami Julien et moi avons tout de suite eu de très bons résultats sur des postes que nous pêchions jusque là avec peu de réussite. Moins de 6 mois plus tard, l’un comme l’autre nous avons rentré notre premier métré grâce à cette technique et au Buster. Il est rapidement devenu notre leurre fétiche ; il est facile à animer et il nage constamment, un simple coup de scion suffit à le désaxer et même le linéaire lui fait faire de grandes sinusoïdales.
101 cm
107 cm
J’ai donc constamment 5 modèles dans ma boite, ce qui me permet de faire face à toutes les situations.
De haut en bas :
- Le 1, un coloris très flashy que je sors lorsque les eaux sont chargées et que je souhaite agresser le poisson.
- Le 2, un coloris naturel un peu Ayu que j’utilise en eaux claires, dans des endroits où l’on retrouve des perches ou des carpeaux.
- Le 3, un magnifique argenté à utiliser lorsqu’il y a un peu de soleil, il envoie de terribles flashs qui ne laissent pas les poissons indifférents.
- Le 4, un coloris que j’affectionne beaucoup lorsque les eaux sont un peu teintées, comme les rivières en hiver où il y a des perches. Je dois beaucoup de poissons à ce Buster.
- Enfin le 5, incontestablement mon préféré, ne me demandez pas pourquoi, il a pris un gros paquet de fishs, plutôt en eaux claires et peu profondes. Aujourd’hui il n’a plus d’yeux mais ses hameçons affutés sont toujours là, prêts à piquer une belle poutrasse.
C'est une technique un peu éprouvante sur les premières sessions, à cause de cette animation répétitive qui peut devenir rapidement fatigante. Avec un peu d’entrainement et après s’être approprié le geste, cette technique devient plaisante et vous rapportera à coup sûr du poisson, aussi bien en bordure d’herbier qu’en pleine eau. Le Buster Jerk est véritablement un leurre sauve-bredouille, ce leurre réveille les brocs et les met en appétit. Il est constamment installé sur ma canne lorsque je pars à la pêche du brochet et ce à n’importe quel moment de la saison. Par ailleurs c’est un leurre polyvalent, il n’est pas rare de capturer des petits sujets à peine maillés, excités par sa nage et sa sonorité. Les grosses perches sont aussi très friandes du Buster.
Si vous ne connaissez pas le Buster ou bien la pêche aux Jerks d’une manière générale, je vous invite au plus vite à vous monter une canne spécifique et retourner pêcher vos spots habituels. J’espère que comme moi, vous y ferez de belles découvertes.
Je précise que tous les poissons en photo dans cet article ont été pris au Buster Jerk !