Verticale, Hollande, Montage
Publié : 30 déc. 2016 12:06
Il y a déjà un an que je souhaite vous faire un petit retour d’une escapade en Hollande entre copains. Comme c’est la saison de la verticale et que je remets le pied à l’étrier, je trouve que ça tombe juste.
Fin d’hiver dernier, je suis parti en Hollande avec mon pote Juju et David Gauduchon journaliste à « la pêche et les poissons » pour rejoindre son pote à lui, Wim Van de Velde, qui n’est rien d’autre qu’une des légendes de la pêche en verticale avec Bertus Rozemeijer. D’après David le weekend s’annonçait riche en enseignement pour nous deux, et il l’a été.
Inutile de vous dire que nous de notre coté, on avait préparé les boites plus que jamais pour ne manquer de rien et profiter pleinement d’être sur le bateau de Wim. Du souple de 3 à 7 pouces de toutes les formes et couleurs possibles, idem pour les têtes plombées.
Après plusieurs heures de route, nous arrivons au chalet où Wim nous attend. On est excités comme des fous, on veut échanger avec le guide et préparer nos montages pour le lendemain.
Une fois les présentations faites, on commence à discuter avec Wim pour lui soutirer des informations sur la pêche. En face de nous, on a un homme très calme avec un accent très prononcé et rempli de mimique, un personnage…
Il répond à nos questions gentiment, il rigole de toutes nos interrogations. Il demande à voir nos boites, nos leurres, il rigole d’avantage face à l’armada de matos que nous avons amené pour 2 jours. Malgré tout notre matos, il nous dit que nos leurres sont mal équipés et que nous n’avons pas ce qu’il faut. J’avoue l’avoir regardé du coin de l’œil à ce moment.
Wim : « Ici vous êtes en Hollande, demain il y aura du vent à 3 beauforts, on pêche en verticale profond, il faudra plomber à minimum 24 grammes. »
Moi : "Ca commence mal, j’ai rien au dessus de 21 grammes …", "C’est beaucoup de vent 3 beauforts ? "
Il sort du chalet ramène sa canne (oui le Monsieur ne pêche qu’avec une canne) et sa boite à leurre, une seule boite réversible, et basta. La situation est juste géniale, on à une star en face de nous qui se dit : encore deux minots qu’il va falloir faire redescendre sur terre et à qui on va devoir enseigner les fondamentaux de la verticale. Nous, on est plutôt : "c’est qui ce type !?"
Je vais vous parler de ce qu’il y avait dans sa boite. Des shads et finesses en coloris blanc-naturel ou firetiger. Des leurres méconnus, des sortes de big hamer ou de yum yum, clairement pas des souples dernières générations. Ils sont tous montés sur une vulgaire tête plombée ronde et équipés d’un triple voleur. Sur certains leurres le poids de la TP est écrit au marqueur, 24 -28 …
Franchement sa boite ne nous fait pas du tout rêver, les leurres ont déjà des heures de vols, les TP sont rouillées. Bref pour rigoler avec Julien on se dit que même si on trouvait cette boite au bord de l’eau on ne la prendrait pas.
On sent les choses venir, on comprend qu’on va en apprendre, on ne pose plus de questions et on laisse le guide nous raconter quelques anecdotes. Pour lui le choix de la couleur se résume à :
- Eau claire : coloris naturels avec une préférence pour la démarcation dos foncé ventre clair.
- Eau foncée : fire tiger.
Il nous à alors raconté les retours de compétition sur les grands lacs Hollandais où les vainqueurs pensaient tous avoir trouvé le truc. Les premiers avaient pris tous les poissons en rose, les deuxièmes en naturel et les troisièmes avec un peu de tout… Il n'y avait donc pas de couleurs pour les poissons.
Pour lui la couleur c’est pour le pêcheur, le sandre ne voit peut-être pas ou seulement que des contrastes.
D’ailleurs, comme le sandre ne voit pas il le pêche en bas de ligne acier ; bah oui on ne va quand même pas se priver des gros brochets qui peuplent les lacs Hollandais, donc dans le doute c’est bas de ligne, plus une grosse agrafe rapide pour changer de leurre. Franchement avec nos 2m de fluorocarbone en 25 centièmes on était écœurés.
La finalité de tout ça, c’est que nous attardons de l’importance à des trucs qui en ont très peu et qui rentrent dans les 10% de la pêche. Alors que le positionnement de la dérive, la vitesse, l’angle d’attaque et le positionnement du leurre par rapport au fond c’est 90 % de la pêche. Nous ne sommes rien d’autre que des victimes du marketing !
Toutefois, le Monsieur pêche avec une NRX Loomis 822,5. La canne c’est l’outil qui permet d’être précis c’est donc l'élément matériel le plus important selon lui, elle doit être très sensible pour pouvoir pêcher correctement, il a adoré ma 62MX. Ceci dit il nous a quand même rappelé que ce n’est pas la canne qui fait la pêche mais bien l’homme derrière la canne.
C’est sur le Haringvliet et le Hollands Diep, que nous avons eu la chance de tremper nos leurres en sa compagnie. Des lacs immenses, la cadre était dépaysant, des éoliennes partout, d'énormes usines en bordure du lac et d’immenses barges qui traversent le lac en permanence.
La pêche était difficile, on a quand même pu faire quelques poissons et surtout pu prendre une bonne tôle avec nos montages affutés au mm, par un mec qui pêche à 50 cm de toi en bas de ligne acier, 4-0 sur une dérive avec le leurre que tu avais à la précédente, ça pique…
On a assisté à une démonstration de pêche et à une mise en pratique de la technique juste incroyable. Ce weekend a été une expérience très riche et qui mérite vraiment d’être prise en considération face à l’expérience de ce guide hors norme.
Je dois reconnaître que depuis, mon approche à littéralement changé. On fera le bilan fin janvier 2017…
Les fameux bas de ligne acier de Wim avec lesquels j’ai pêché le deuxième jour et pris du poisson.
Je profite également de ce post pour vous partager le montage de Wim, simple et efficace. Un montage qui permettra d’optimiser les prises, d’augmenter la durée de vie du leurre, de conserver sa nage et de gagner du temps une fois en pêche.
Pour ce montage il vous faudra :
- De la glue pour coller votre leurre à votre tête plombée et ainsi éviter les déchirements de celui-ci.
- Du fil de cuivre pour réaliser un petit pic, qui vous permettra de relier votre triple voleur à votre leurre. Le triple monté ainsi se détache plus facilement du montage et ne déchire pas le leurre. De plus, il permet au triple d’être bien dégagé du leurre et donc de jouer parfaitement son rôle.
- De la tresse en 25-30 centièmes pour raccorder votre triple voleur à votre leurre. La tresse est plus souple que le fluorocarbone, elle ne bridera donc pas la nage du leurre et résiste parfaitement aux dents des sandres.
Fin d’hiver dernier, je suis parti en Hollande avec mon pote Juju et David Gauduchon journaliste à « la pêche et les poissons » pour rejoindre son pote à lui, Wim Van de Velde, qui n’est rien d’autre qu’une des légendes de la pêche en verticale avec Bertus Rozemeijer. D’après David le weekend s’annonçait riche en enseignement pour nous deux, et il l’a été.
Inutile de vous dire que nous de notre coté, on avait préparé les boites plus que jamais pour ne manquer de rien et profiter pleinement d’être sur le bateau de Wim. Du souple de 3 à 7 pouces de toutes les formes et couleurs possibles, idem pour les têtes plombées.
Après plusieurs heures de route, nous arrivons au chalet où Wim nous attend. On est excités comme des fous, on veut échanger avec le guide et préparer nos montages pour le lendemain.
Une fois les présentations faites, on commence à discuter avec Wim pour lui soutirer des informations sur la pêche. En face de nous, on a un homme très calme avec un accent très prononcé et rempli de mimique, un personnage…
Il répond à nos questions gentiment, il rigole de toutes nos interrogations. Il demande à voir nos boites, nos leurres, il rigole d’avantage face à l’armada de matos que nous avons amené pour 2 jours. Malgré tout notre matos, il nous dit que nos leurres sont mal équipés et que nous n’avons pas ce qu’il faut. J’avoue l’avoir regardé du coin de l’œil à ce moment.
Wim : « Ici vous êtes en Hollande, demain il y aura du vent à 3 beauforts, on pêche en verticale profond, il faudra plomber à minimum 24 grammes. »
Moi : "Ca commence mal, j’ai rien au dessus de 21 grammes …", "C’est beaucoup de vent 3 beauforts ? "
Il sort du chalet ramène sa canne (oui le Monsieur ne pêche qu’avec une canne) et sa boite à leurre, une seule boite réversible, et basta. La situation est juste géniale, on à une star en face de nous qui se dit : encore deux minots qu’il va falloir faire redescendre sur terre et à qui on va devoir enseigner les fondamentaux de la verticale. Nous, on est plutôt : "c’est qui ce type !?"
Je vais vous parler de ce qu’il y avait dans sa boite. Des shads et finesses en coloris blanc-naturel ou firetiger. Des leurres méconnus, des sortes de big hamer ou de yum yum, clairement pas des souples dernières générations. Ils sont tous montés sur une vulgaire tête plombée ronde et équipés d’un triple voleur. Sur certains leurres le poids de la TP est écrit au marqueur, 24 -28 …
Franchement sa boite ne nous fait pas du tout rêver, les leurres ont déjà des heures de vols, les TP sont rouillées. Bref pour rigoler avec Julien on se dit que même si on trouvait cette boite au bord de l’eau on ne la prendrait pas.
On sent les choses venir, on comprend qu’on va en apprendre, on ne pose plus de questions et on laisse le guide nous raconter quelques anecdotes. Pour lui le choix de la couleur se résume à :
- Eau claire : coloris naturels avec une préférence pour la démarcation dos foncé ventre clair.
- Eau foncée : fire tiger.
Il nous à alors raconté les retours de compétition sur les grands lacs Hollandais où les vainqueurs pensaient tous avoir trouvé le truc. Les premiers avaient pris tous les poissons en rose, les deuxièmes en naturel et les troisièmes avec un peu de tout… Il n'y avait donc pas de couleurs pour les poissons.
Pour lui la couleur c’est pour le pêcheur, le sandre ne voit peut-être pas ou seulement que des contrastes.
D’ailleurs, comme le sandre ne voit pas il le pêche en bas de ligne acier ; bah oui on ne va quand même pas se priver des gros brochets qui peuplent les lacs Hollandais, donc dans le doute c’est bas de ligne, plus une grosse agrafe rapide pour changer de leurre. Franchement avec nos 2m de fluorocarbone en 25 centièmes on était écœurés.
La finalité de tout ça, c’est que nous attardons de l’importance à des trucs qui en ont très peu et qui rentrent dans les 10% de la pêche. Alors que le positionnement de la dérive, la vitesse, l’angle d’attaque et le positionnement du leurre par rapport au fond c’est 90 % de la pêche. Nous ne sommes rien d’autre que des victimes du marketing !
Toutefois, le Monsieur pêche avec une NRX Loomis 822,5. La canne c’est l’outil qui permet d’être précis c’est donc l'élément matériel le plus important selon lui, elle doit être très sensible pour pouvoir pêcher correctement, il a adoré ma 62MX. Ceci dit il nous a quand même rappelé que ce n’est pas la canne qui fait la pêche mais bien l’homme derrière la canne.
C’est sur le Haringvliet et le Hollands Diep, que nous avons eu la chance de tremper nos leurres en sa compagnie. Des lacs immenses, la cadre était dépaysant, des éoliennes partout, d'énormes usines en bordure du lac et d’immenses barges qui traversent le lac en permanence.
La pêche était difficile, on a quand même pu faire quelques poissons et surtout pu prendre une bonne tôle avec nos montages affutés au mm, par un mec qui pêche à 50 cm de toi en bas de ligne acier, 4-0 sur une dérive avec le leurre que tu avais à la précédente, ça pique…
On a assisté à une démonstration de pêche et à une mise en pratique de la technique juste incroyable. Ce weekend a été une expérience très riche et qui mérite vraiment d’être prise en considération face à l’expérience de ce guide hors norme.
Je dois reconnaître que depuis, mon approche à littéralement changé. On fera le bilan fin janvier 2017…
Les fameux bas de ligne acier de Wim avec lesquels j’ai pêché le deuxième jour et pris du poisson.
Je profite également de ce post pour vous partager le montage de Wim, simple et efficace. Un montage qui permettra d’optimiser les prises, d’augmenter la durée de vie du leurre, de conserver sa nage et de gagner du temps une fois en pêche.
Pour ce montage il vous faudra :
- De la glue pour coller votre leurre à votre tête plombée et ainsi éviter les déchirements de celui-ci.
- Du fil de cuivre pour réaliser un petit pic, qui vous permettra de relier votre triple voleur à votre leurre. Le triple monté ainsi se détache plus facilement du montage et ne déchire pas le leurre. De plus, il permet au triple d’être bien dégagé du leurre et donc de jouer parfaitement son rôle.
- De la tresse en 25-30 centièmes pour raccorder votre triple voleur à votre leurre. La tresse est plus souple que le fluorocarbone, elle ne bridera donc pas la nage du leurre et résiste parfaitement aux dents des sandres.