La chaussette est présentée et coupée à longueur en prenant de la marge, les extrémités ont tendance à se détricoter. La chaussette est enfilée sur un tube, là c’est un pvc de 32 bien nettoyé, extrémité chanfreinées/poncées. La chaussette reçoit au passage un petit coup d’alcool (isopropylique) pour enlever d’éventuelles impuretés. Il faut veiller à garder les fibres bien alignées, ce sera très difficile à rectifier ensuite.
Un tour de scotch d’emballage sur le mandrin à chaque extrémité pour faciliter le démoulage, l’époxy ne colle pas dessus. Faire en sorte qu’il rentre dans l’âme à chaque bout, au cas où de l’époxy y pénètre
On colle au tour une couche homogène d’époxy traitée UV sur l’âme en mousse. La poignée est remise à la verticale, le tube présenté et la chaussette poussée délicatement autour de l’âme.
Moins de photos, j’avais les gants enduits, et la résine commence à être moins fluide beaucoup plus rapidement qu’elle ne polymérise.
On positionne délicatement la chaussette à la bonne hauteur, on commence à la plaquer en tirant sur chaque extrémité.
L’extrémité basse est fixée avec quelques colliers, du plus éloigné au plus proche. On applique et on tend la chaussette en la lissant vers le haut avec ses petites mains gantées, et en faisant attention à garder les fibres alignées. Idéalement la résine doit commencer à ressortir et imprégner le tissu.
L’extrémité haute est ensuite fixée, en commençant par la partie la plus éloignée. Les colliers ont systématiquement un tour mort, pas de « trou » de serrage. Et sur le dernier collier ça évite que la bague du collier aille faire une marque dans la résine.
Une fois la partie haute fixée, on peut repousser délicatement l’ensemble de colliers de la partie basse si on veut une face bien plate. Si tout est suffisamment tendu la fibre se plaquera et ne gondolera pas.
Pour ajuster la fin, une petite ligature en nylon 20/100, ça s’enlèvera tout seul ensuite.
On recolle ça sur le tour à vernir, si besoin on rajoute de la résine. Ne surtout pas chercher à obtenir maintenant une surface lisse en comblant les creux, ça ferait prendre du poids pour rien, et l’époxy en couches épaisse fera plus de défauts qu’autre chose (j’ai essayé…). Il faut juste obtenir une fibre bien imprégnée, si on a ça et qu’on voit encore bien la texture c’est gagné.
Un coup de sèche cheveux pour fluidifier et favoriser l’imprégnation, et on laisse tourner le temps que la résine soit suffisamment figée.
Une fois polymérisé, on coupe les colliers et les excédents. Normalement on doit avoir une poignée texturée de manière homogène. J’aime pas le toucher, y’en a qui aiment.
Pour ceux qui suivent j’y vois un premier usage possible sur une RAT ! Avec une résine teintée on se retrouverai avec une poignée aspect tissé, imputrescible et légère, du qu’à pas l’air mais qu’en a dans le pantalon.
Mon objectif est à l’opposé du contest du moment, j’attaque le premier ponçage délicat : il faut enlever un max de la résine en surplus, surtout sans attaquer la fibre.
Pour éviter les déboires de ma première tentative, répétés partiellement sur la deuxième, je procède de la façon suivante : un léger coup de papier 240 au tour, pour dépolir et voir les défauts, puis ponçage à la main dans le sens de la longueur en surveillant régulièrement la couleur de la poussière. Il ne faut surtout pas chercher à ce stade à obtenir une poignée lisse. Un dernier petit coup au tour pour régulariser au 240, moins ça ne ferait pas une accroche suffisante. NE surtout pas insister sur les arrêtes aux extrémités.
On se retrouve avec un truc qui a un aspect de surface comme ça et pèse ça :