Ce soir je sortais en Sévre, je voulais tenter les sandres
le courant à repris des forces avec la flotte du W.E dernier, je charge le float et discute avec un gars qui débute aux leurres : gros sandra, cuiller.
On papote puis je pars explorer les courants au sondeur, beaucoup de bulles sur l'écran du bouzin mais aucun écho significatif, je décide de me laisser porter par une veine de courant ! et pêche le mort de courant qui borde cette zone, je suis obligé de mettre une TP de 10gr car un courant de fond balaie la descente du leurre !
Je dois pécher depuis 30 minutes quandje vois apparaitre au sondeur une forme patatoïdale de grosse taille entre deux-eaux !
Une carpe ? un silure ?
je reléve ma canne car il y a 2.1m de fond et l'écho est à 1.3m, je fais 2 grandes tractions lorsque je prends un sacoche cartouchée caramélisé à la TNT
aûssitôt le poisson me fait un rush de malade , un long cri de mon frein suivi de Zii zii zii trés rapide
Oupss !!!! je suis monté sur mon océan blue (3/12gr) tresse de 8°° fluoro de 25°....
one-up 3" blanc sur TP berkley 10gr + triple voleur monté en 20°°
C'est lourd, trés lourd... trop lourd ?
Le fish me fait des gros rushs de 15m en descendant le courant, le frein est déssérré mais je freine avec la main quand il se calme, je suis obligé de palmer pour rattraper du crin !
Lorsque je regarde ma montre il est aux environ de 17h30 et déja 10 minutes de combat se sont écoulées
Au bout de 25/30 minutes je suis obligé de mettre la talon de ma canne sous mon bras, ma main est tétanisée , j'éssaie de mettre une pression constante sinon je ne fatiguerais jamais celui qui est à l'autre bout !
Les rushs sont de moins en moins longs mais il colle au fond, parfois il revient presque en surface et quand je vois le remou et l'angle du fil : Bordel ça fait combien ?
Je suis étonné de la réserve de puissance de mon petit blank, il en a dans le talon
petit à petit j'ai mal partout,
faites 20 pompes sur un bras, et 20 tractions à suivre voilà comment était mon bras limite combature
Doucement, tout doucement la pression mis dans la canne fait décoller le poisson, j'aimerais seulement le voir une fois
Puis le doute n'est plus permis du mucus sur la tresse trahit mon combattant, c'est un moustachu !
puis il vient en surface mais la lumière ne lui plait pas et resonde lentement.
je n'ai pas l'habitude de ce genre de poisson a vue d'oeil il fait 1.20 ou 1.30, le bout de la TP sort juste devant son énorme gueule !
La tendinite de mon poignet est bien là , main crispée, avant bras tétanisé, j'ai dépassé l'heure de combat, je me méfie des derniers rushs et reste au milieu de la rivière pour qu'il ne puisse rejoindre les bois mort de bordure, je suis obligé de lui mettre une grosse pression car il reste nager entre-deux eaux sans se fatiguer, mais en 25°° fluoro faut gérer cette pression
plusieurs fois sa tête est presque à toucher mon wader mais il n'ouvre pas assez la bouche et repart systèmatiquement
je sais qu'aprés autant de temps la phase finale est toujours délicate car on veut aller vite et c'est là qu'on commet des erreurs !
et je vais en faire une ! je change la canne de bras afin de tenter une saisie avec le gant sur ma main droite, mais en float impossible de maintenir une pression forte canne haute, j'attrape le bas de ligne main droite pour le rapprocher de moi : erreur ,il prends peur et replonge, la tresse s'est calée contre un des anneaux de ma canne et le scion casse net !
RIP ma belle canne
dans mon malheur le poisson est toujours au bout, il faut en finir, mais ne pas confondre vitesse et précipitation
je vais tenter de le mettre à l'épuisette (quand j'y repense fallait être idiot)
puis je lui met 2 tapes sur la tête comme sur les vidéos, enfin il se fatigue vraiment ce n'est qu'aprés une dizaine de tentatives, que j'arrive à le saisir par la machoire
A ce moment là un cri rauque s'est faire entendre dans la campagne ligérienne
Le décés de mon océan blue fait maintenant place à une joie énorme : la banana attitude
Il faut remonter le courant et je dois bien l'avouer, c'est la première fois que j'ai un truc aussi gros entre les jambes
un peu exténué mais reboosté par l'adrénaline, j'arrive à échouer le monstre
Quelques clichés rapides, mais c'est galére tout seul !
et là, la mesure m'indique : 1.55 m
petit moment de planage....
et le release !
la suite est simple je ne pourrais jamais me remettre dans la peche, je remballe la tête dans les nuages
Voilà c'est l'histoire de mon tout premier silure